Me, I and Myself

Jacinthe Canet a été élevée, comme beaucoup de sa génération, au Nopron (d’où les séquelles), à Larusso, aux Waikiki et aux Raiders.

Traumatisée par cette enfance heureuse et épanouie, elle s’est tour à tour essayée au transformisme, au domptage de morpions albinos puis au chant cajun pour sourds et malentendants. Nullement satisfaite de ses performances assez médiocres dans ces domaines (bien que se distinguant par sa voix mélodieuse et délicate), cherchant systématiquement à se dépasser et exorciser ses démons, elle décide un jour que sa vie mérite d’être couchée sur le papier.

L’écriture l’emporte entre paillettes et plumes, strass et stress et elle avouera lors d’une interview, donnée en fin de soirée, que le point de croix restera pour toujours sa véritable vocation. Mais, faute de réussir à enfiler le fil dans l’aiguille, elle s’est rabattue sur le métier d’auteure.

Tapant ses aventures sur son clavier avec deux doigts, comme un policier aguerri, elle n’a pas fini de nous offrir ses péripéties romancées.